Adoptés par le bureau de la FNMF le 18 mars dernier, les quatre grands axes retenus par le mouvement dans le cadre de la concertation nationale qui se tient actuellement sur la prise en charge de la dépendance précisent les positions mutualistes communiquées ces derniers mois. Ces orientations, qui seront relayées par les représentants mutualistes au sein des quatre groupes de travail mis en place par le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, devraient encore se préciser dans les semaines à venir.
Pour la Mutualité, il s’agit tout d’abord de défendre l’idée d’une réponse globale ne se limitant pas au seul aspect financier. Pas question de se limiter à proposer des produits d’épargne pour permettre aux personnes âgées dépendantes d’organiser leur maintien à domicile ou d’accéder aux maisons de retraite. L’idée serait aussi de trouver des solutions « pour organiser la phase préalable qui fait une grande part à la prévention, au développement des services à la personne, et ce de manière très progressive, au fur et à mesure de l’apparition des problèmes de dépendance », précise Etienne Caniard, président de la Mutualité française, cité par la lettre Afim du 21 mars.
Intégrer la dimension ressources humaines
Deuxième orientation défendue par le mouvement : l’intégration de la dimension ressources humaines à la réflexion. Selon la Mutualité française, il est fondamental de revaloriser les métiers liés à l’accompagnement de la dépendance, notamment en misant sur les formations et en proposant des salaires plus attractifs. Autre idée retenue : la mise en place d’un système universel, qui garantisse « l’accès le plus large possible à un mécanisme de protection en adéquation avec les besoins de prise en charge et les capacités de financement ». Ici, c’est le principe d’un dispositif dévolu progressivement aux assurances qui est rejeté, la Mutualité défendant le maintien d’un socle public et réaffirmant notamment son attachement à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Une aide qu’elle souhaite cependant voir améliorée et complétée par des services assurés par des acteurs privés, associatifs ou mutualistes. Pour ce faire, dernière orientation, le mouvement prône la mise en place d’un véritable partenariat public-privé dans la prise en charge de la dépendance.