Une enquête menée à la demande des autorités sanitaires britanniques a été lancée il y a quatre ans. Elle a comparé l’efficacité du Lucentis (ranibizumab) et celle de l’Avastin (bévacizumab) sur un panel de 610 patients touchés par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Les résultats sont totalement identiques. Non seulement ils ont le même intérêt thérapeutique mais, en outre, l’Avastin ne présente pas davantage d’effets secondaires que le Lucentis.
En France, pourtant, ces deux médicaments ne subissent pas le même traitement de la part des autorités sanitaires. Contrairement au Lucentis, l’Avastin n’a pas obtenu d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
De 30 à 1 200 euros pour la même efficacité
C’est surtout dans leur coût que ces médicaments montrent une réelle différence. Tous deux sont administrés de la même façon : une injection mensuelle dans l’œil. Seulement, le Lucentis est vendu environ 1 200 euros la dose, tandis que celle de l’Avastin ne coûte, approximativement, que 30 euros. Et cette différence de prix n’est pas sans conséquence pour l’Assurance maladie : avec plus de 131 187 000 euros de remboursements, en 2009, le Lucentis est l’un des médicaments qui pèsent le plus sur ses finances.