En 2010, près d’une femme sur deux âgées de 18 à 24 ans a connu une grossesse non désirée. L’explication réside très certainement dans le fait d’un recours insuffisant à la contraception d’urgence. Quel que soit leur âge, les femmes méconnaissent l’existence de ces produits et surtout les délais pour en bénéficier. C’est ce que révèle l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES) à l’occasion de sa campagne d’information.
Soixante-douze heures pour y avoir recours gratuitement
La contraception d’urgence est souvent appelée « pilule du lendemain » injustement, cela induit les femmes en erreur. Ainsi, 63 % d’entre elles pensent qu’il faut y avoir recours dans les vingt-quatre heures suivant un rapport non protégé. En réalité, selon la méthode utilisée, le délai peut courir jusqu’à cinq jours.
Dans les soixante-douze heures qui suivent le rapport non protégé, elles peuvent obtenir un moyen de contraception d’urgence sans ordonnance. Les mineures en bénéficient gratuitement et dans l’anonymat si elles le souhaitent. Passé ce terme et avant cent vingt heures (cinq jours), les femmes qui demandent à utiliser un contraceptif d’urgence doivent consulter un médecin qui le leur prescrira.
Sensibiliser les jeunes
Cette campagne d’information s’adresse en particulier aux femmes de 18 à 24 ans. Seules 12,5 % d’entre elles en effet ont utilisé un contraceptif d’urgence dans les douze derniers mois. Par conséquent, en intervenant plus tardivement, elles ont davantage recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Chaque année, en France, les 18-24 ans représentent un tiers des femmes qui demandent une IVG.