Chaque année, entre fin septembre et février, la bronchiolite touche 30 % des enfants de moins de 2 ans. Cette infection saisonnière très contagieuse, qui affecte les bronches du nourrisson, se transmet à la fois par voie aérienne, par les mains et par les objets souillés par une personne infectée. La plupart du temps bénigne, elle peut toutefois donner lieu à de graves complications nécessitant un séjour à l’hôpital, surtout chez les plus fragiles comme les prématurés, les bébés âgés de moins de 3 mois ou ceux ayant des affections cardiaques ou respiratoires. « En 2009, rappelle l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), 29 784 nourrissons de moins de 1 an ont été hospitalisés pour une bronchiolite aiguë. »
Un rhume qui nous semble sans gravité peut être responsable d’une bronchiolite chez le bébé, nous sommes tous donc des porteurs potentiels de ce virus. Pour aider les parents à préserver leur enfant, l’INPES rassemble les principaux gestes de prévention dans un petit livret téléchargeable sur son site Internet (Inpes.sante.fr).
On garde ses microbes pour soi
Premier conseil pour limiter la contamination : se laver les mains régulièrement, surtout après s’être mouché. L’institut conseille aussi de porter un masque chirurgical lorsque l’on est malade et que l’on s’occupe d’un bébé, de ne pas embrasser un nourrisson sur le visage ou sur les mains quand on est enrhumé, d’éviter les visites de personnes atteintes et de ne pas se rendre dans lieux publics (centres commerciaux, transports en commun) avec un enfant de moins de 6 mois.
D’une manière générale, il faut éviter d’échanger les effets personnels du bébé (biberons, couverts, tétines) avec ceux des autres enfants de l’entourage et lui laver régulièrement le nez avec du sérum physiologique. Sa chambre doit être maintenue à une température de 19 °C et quotidiennement aérée. Enfin, l’enfant doit être éloigné de tout environnement enfumé par le tabac.
Toux et sifflements
En général, la bronchiolite se manifeste d’abord par un simple rhume et une toux. L’enfant est ensuite rapidement gêné pour respirer. Il peut avoir du mal à manger et à boire. Puis, la toux s’aggrave, les quintes deviennent très fréquentes et peuvent s’accompagner de sifflements. A ce stade, l’INPES déconseille le passage au urgences et recommande plutôt une consultation chez le médecin traitant, qui confirmera le diagnostic avant de prescrire le traitement adapté : si l’enfant est vraiment très gêné, il s’agira de séances de kinésithérapie respiratoire destinées à désencombrer les bronches.
Pendant la maladie, les parents devront bien veiller à coucher leur bébé sur le dos et à éventuellement surélever son matelas. Il est aussi conseillé de lui donner régulièrement à boire, de désencombrer fréquemment son nez et de ne pas trop le couvrir.