En France, les allergies alimentaires touchent deux millions de personnes et concernent 6 à 8 ?% des enfants. Essentiellement dues à l’œuf, à l’arachide, au lait de vache ou aux crustacés, elles se manifestent généralement par des signes cutanés (eczéma), digestifs (vomissements) ou touchant l’ensemble du corps (œdème de Quincke). Jusqu’à présent, après le diagnostic, on préconisait un régime très strict excluant totalement l’aliment allergène. « Désormais, on ne conseille plus l’éviction totale, expliquait récemment le professeur Wallaert, chef du service de pneumologie et immuno-allergologie du CHU de Lille, lors du Ve Congrès francophone d’allergologie. D’abord parce que c’est très difficile à appliquer, ensuite parce que cela aggrave l’allergie et rend les introductions accidentelles très dangereuses. » Les patients sont donc encouragés par un nombre grandissant d’allergologues à consommer une quantité minimale tolérée, définie préalablement par des tests en milieu hospitalier.
Allergies alimentaires : la fin des régimes stricts
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