Le 41e congrès de la Mutualité française, qui réunit 2 000 mutualistes et l’ensemble des décideurs du secteur de la santé à Nantes, a été lancé ce matin, le 11 juin, pour trois jours de débats axés sur le thème de l’utilité sociale, de la justice et de l’efficacité des entreprises mutualistes dans leur domaine d’activité. L’occasion pour les participants de revenir sur les grands enjeux du secteur de la santé et de définir les orientations stratégiques des mutuelles pour les trois prochaines années.
Dans l’objectif d’améliorer l’accès aux soins de la population, le président de la Mutualité française, Etienne Caniard, a déjà émis plusieurs propositions, parmi lesquelles la généralisation de la complémentaire santé à tous les Français, la remise à plat de la politique conventionnelle avec les professionnels de santé pour réduire le reste à charge des ménages, le développement de l’offre de soins de premier recours (maisons et centres de santé pluridisciplinaires) et, enfin, l’élaboration de nouvelles règles de fonctionnement juridiques pour les mutuelles afin de leur permettre de développer leurs performances économiques et sociales.
Bientôt un nouveau Code de la Mutualité ?
Une dernière initiative « soutenue » par le gouvernement, a fait savoir Marisol Touraine lors de son discours d’ouverture, prononcé ce matin devant les congressistes : en 2016, un texte législatif devrait permettre de « refondre le Code de la Mutualité » pour répondre aux « préoccupations » des mutualistes. Dans un contexte en profonde mutation, la ministre de la Santé a également fait part de sa « confiance » et de « son soutien » au mouvement, rappelant son rôle « essentiel » dans la mise en place du tiers payant généralisé. Elle a aussi précisé qu’il était inenvisageable que la généralisation de la complémentaire à tous les salariés prévue pour 2017 « se fasse au détriment des jeunes, des chômeurs, des fonctionnaires et des indépendants » : « L’accessibilité et la qualité de la complémentaire » devra également être « au rendez-vous pour les contrats individuels », a-t-elle précisé. Le président de la République, François Hollande, est quant à lui attendu demain, le 12 juin, en début d’après-midi.